Les nouveaux défis de l’audit interne dans le secteur financier
Le CBOK (Common Body ok Knowledge) géré par la Fondation de la recherche de l’IIA (IIARF), réalise depuis 40 ans des études sur la profession d’audit interne. Ces études s’appuient sur des enquêtes réalisées au niveau international et sont relayées et analysées en France par l’IFACI.”
La dernière enquête fait l’objet de différents rapports dont le dernier est particulièrement intéressant pour évaluer les perspectives qui attendent les auditeurs internes dans les prochaines années.
En résumé, les principaux défis sont les suivants :
• Une gouvernance par les risques qui se doit d’avoir une vision claire des lignes de défense, de leur efficacité et de la manière dont elles répondent au suivi de l’appétence pour les risques. L’enjeu est alors de disposer de membres de la gouvernance compétents et qui reçoivent des informations adéquates et pertinentes. A cet égard, l’audit interne doit jouer un rôle essentiel de coordinateur des différentes fonctions liées au risque et au contrôle afin d’éviter une vision en silo selon les différents thèmes (risques, contrôle permanent et conformité) ; tout en permettant aux responsables des autres fonctions de pouvoir apporter leur point de vue.
• Des exigences de conformité de plus en plus importantes qui pourraient mener à des audits principalement de conformité. A ces exigences s’ajoute un risque de réputation qui s’invite régulièrement dans les différents comités. L’audit interne doit alors inscrire sa démarche à la fois dans une logique règlementaire et d’efficacité ; ce qui suppose, par-delà le texte, que l’esprit même du texte soit compris.
• Une démarche d’audit interne qui doit clairement se positionner en complémentarité du contrôle permanent dans une vision transversale des missions ce qui suppose une redéfinit La communication de l’auditeur doit également évoluer pour se faire entendre dans un contexte où l’information se fait plurielle et parfois contradictoire (du moins dans la perception qu’on en a).
• Des thèmes et donc des compétences qui deviennent de plus en plus spécifiques. Si l’auditeur se doit de disposer a minima de compétences de base (en management, en comptabilité et en système d’information), les nouveaux enjeux informatiques et de gestion des données supposent de recruter des experts Big Data. Les enjeux des modèles et les risques associés nécessitent des experts dans certains domaines de risque. Enfin la communication écrite et orale doit s’adapter pour devenir percutante, efficace et juste dans une approche par les risques significatifs.
Autant de défis qui dynamisent la fonction d’audit interne alors même que la méthode d’audit elle-même a peu évolué. Mais c’est la manière dont elle sera utilisée qui fera de l’audit interne un acteur incontournable de la gouvernance dans un contexte où d’autres fonctions s’invitent dans ces instances (risque et conformité notamment).
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Source IFACI : Panorama de l’audit interne dans les établissements financiers
