Réf : 387

Techniques de la titrisation cash

Banque > Marchés, produits, services financiers

Paris

3 jours

Dates à définir

Prix en présentiel

2539 €HT - Repas inclus / -10% en distanciel (non cumulable)

Objectifs

  • Comprendre les mécanismes fondamentaux de la titrisation, ses objectifs et ses différentes formes (cash, synthétique).
  • Identifier les rôles, responsabilités et risques associés aux principaux acteurs d’une opération de titrisation : cédant, arrangeur, société de gestion, dépositaire, investisseurs.
  • Appréhender les étapes de structuration d’une opération de titrisation, du choix des actifs à la mise en place du fonds commun de titrisation (FCT).
  • Connaître les livrables opérationnels clés : Servicer Report, Loan Tape, Investor Report. Expliquer les points clés pour apprendre à lire et interpréter les documents, en détaillant leur contenu, fréquence, validation et diffusion.
  • Comprendre les traitements comptables automatisés liés à une titrisation cash et les contrôles associés (cohérence des flux, cut-off, rapprochements…).
  • Comprendre l’organiser les contrôles post-closing opérationnels et comptables, afin de garantir la fiabilité des reporting et sécuriser l’exécution dans la durée.
  • Piloter la liquidation du fonds, étape de clôture de l’opération : extinction des flux, clôture comptable et juridique, simulation de la liquidation, coordination entre fonctions.
  • Renforcer les acquis grâce au partage de retours d’expérience, échanges inter-fonctionnels, et bonnes pratiques identifiées sur le terrain.

Animateur(s)

Norbert CALIF

Domaines d'animation et conception :
  • Marchés, produits et services financiers.
  • Comptabilité, contrôle de gestion et fiscalité.

Programme

1LES PRINCIPES DE BASE DE LA TITRISATION

Définitions clés et principes fondamentaux : comprendre ce qu’est la titrisation, ses objectifs et son fonctionnement général.

Cadre légal, réglementaire et comptable : présentation du règlement européen sur la titrisation (règlement STS), impacts IFRS prudentiels et articulation avec les obligations de transparence.

Comparaison avec les autres modes de financement : obligations classiques, covered bonds, augmentation de capital, crédit bancaire avec un éclairage sur le positionnement stratégique de la titrisation dans une politique de financement globale (comparaison avec les autres méthodes de financement : affacturage par exemple).

Panorama des formes de titrisation et des actifs mobilisables

  • Titrisation cash vs synthétique.
  • Typologie des actifs : ABS, CLO, CDO, ABCP, etc.

Quelques chiffres clés du marché européen et français : volumes émis, types d’actifs les plus couramment titrisés, principaux acteurs.

 

2LES OBJECTIFS DE LA TITRISATION

Objectifs du recours à la titrisation :

  • Pour le cédant.
  • Pour l’investisseur.

3LES RÔLES ET RISQUES ATTACHÉS À CHAQUE ACTEUR D’UNE TITRISATION

Les acteurs : rôles et risques :

  • L’arrangeur.
  • L’émetteur (FCT ou SPV).
  • La société de gestion.
  • Le dépositaire.
  • Les agences de notation.
  • Les autorités de tutelle (AMF, ACPR …).

4LA STRUCTURATION D’UNE TITRISATION SUR UN EXEMPLE PRATIQUE

Choix de la technique de titrisation en fonction des objectifs du cédant (désendettement, refinancement, gestion du risque, etc.) et de la nature des actifs sous-jacents : titrisation cash autoportée vs titrisation cash classique.

Sélection et analyse des actifs éligibles : créances clients, contrats de leasing, opérations de factoring, etc.

Mise en place du fonds commun de titrisation (FCT) ou d’un véhicule équivalent, en lien avec les contraintes juridiques et réglementaires.

Structuration financière de l’opération : modélisation des flux, mécanisme de cascade des paiements (waterfall).

Structuration fonctionnelle de l’opération : Présentation des différents reportings à destination du FCT (servicer report …), flux comptables et de trésorerie.

Étude des mécanismes de rehaussement de crédit : excess spread, garanties internes (overcollateralisation), subordination (tranching) ou externes (assurance-crédit).

Structuration du passif du véhicule (FCT ou SPV) : définition du tranching, caractéristiques des titres émis (senior, mezzanine, equity).

Aspects juridiques : Explication de la lecture du prospectus et son élaboration.

5ORGANISATION PROJET D’UNE OPERATION DE TITRISATION 

Gouvernance projet : structuration de la conduite de projet autour de streams spécialisés (juridique, IT, data, ALM, finance, risques), chacun piloté par un référent métier

  • Livrables attendus par stream :
    • Juridique : documentation contractuelle, opinion juridique, structuration du FCT/SPV.
    • IT : paramétrage des outils, automatisation des reportings, interfaces avec les systèmes existants.
    • Data : mapping des données sources, qualité et fiabilisation des jeux de données, alimentation du véhicule.
    • ALM : suivi de performance de l’opération et sa mise en œuvre.
    • Finance : schémas comptables, règles d’enregistrement, validation des flux.
    • Risques : modélisation du provisionnement, suivi des critères d’éligibilité.
  • Articulation avec les fonctions centrales : coordination étroite entre les streams et les directions centrales (Risques Groupe, Direction Financière, Conformité, Juridique Groupe) pour garantir la cohérence réglementaire, technique et opérationnelle de l’opération.

6REPORTING CLES D’UNE OPERATION DE TITRISATION

Servicer Report : suivi des performances des actifs (défauts, recouvrements, triggers) : fréquence mensuelle/trimestrielle.

Loan Tape : base de données ligne à ligne des actifs – utilisée pour les calculs, stress tests et reporting ESMA, générée à chaque cut-off.

Investor Report : reporting agrégé pour les investisseurs (flux, performance des tranches, événements, diffusé mensuellement ou trimestriellement.

7CONTROLES OPERATIONNELS LIES A UNE OPERATION DE TITRISATION

  • Revue des contrôles à mettre en place après le closing de l’opération :
    • Contrôles ALM : respect des cut-offs, suivi des flux de trésorerie, vérification des montants agrégés.
    • Contrôles opérationnels : traitement des défauts, suivi des événements de crédit, respect du calendrier de diffusion.
    • Contrôles risques & data : qualité de la loan Tape, cohérence des données, détection et analyse des anomalies.

8TRAITEMENTS COMPTABLES AUTOMATISES ET CONTROLES ASSOCIES DANS UNE OPERATION DE TITRISATION CASH 

Revue des schémas comptables types : encaissements, paiements d’intérêts, frais, gestion des triggers, application des cut-off.

Mise en place de flux automatiques et lien rapports–écritures comptables : spécifications pour les flux automatisés, le rôle des rapports dans la validation et la création des écritures comptables.

Contrôles comptables associés : validation des flux, justification des soldes, rapprochement cash vs comptabilité, cohérence entre loan Tape et écritures.

Interdépendances entre rapports et écritures comptables : types d’anomalies courantes et méthodes d’analyse pour garantir la cohérence et la fiabilité des données.

9TRAITEMENT DE LA LIQUIDATION D’UNE OPERATION DE TITRISATION  

Étapes clés de la liquidation

  • Extinction des flux (principal, intérêts, frais résiduels).
  • Clôture comptable et juridique : apurement des écritures, dissolution du FCT/SPV.
  • Communication de fin d’opération : investisseurs, agences, société de gestion, autorités.

Organisation projet dédiée à la liquidation

  • Coordination inter-fonctions (comptabilité, ALM, juridique, finance, société de gestion).
  • Relations étroites avec la société de gestion et le dépositaire.
  • Suivi du planning et des validations (flux finaux, schémas, reportings).

Relations avec le FCT / SPV

  • Cadre contractuel de liquidation : conditions, délais, procédures.
  • Rôle de la société de gestion dans la clôture formelle et la restitution éventuelle des fonds.
  • Archivage des documents et clôture réglementaire.
  • Revue des schémas comptables types : encaissements, paiements d’intérêts, frais,gestion des triggers, application des cut-off.
  • Contrôles comptables associés : validation des flux, justification des soldes, rapprochement cash vs comptabilité, cohérence entre loan Tape et écritures.

Simulation ALM & liquidation

  • Estimation ALM de la date optimale de déclenchement de la liquidation.
  • Analyse des flux restants, impacts sur le bilan.
  • Anticipation de la sortie en lien avec les contraintes contractuelles et économiques.

Présentation d’une roadmap cible

  • Phases clés de M-6 mois à J (préparation, validation, exécution).
  • Jalons critiques, responsabilités, livrables.

 

10SYNTHÈSE ET CONCLUSION

Synthèse des 3 jours.

Évaluation de la formation.

Public et pré-requis

Participants

  • RCCI et RCSI.
  • Administrateurs de fonds impliqués dans la gestion de FCT ou véhicules ad hoc.
  • Responsables de back-office (titres, flux, opérations sur actifs titrisés).
  • Comptables et gestionnaires des OPC, FCT et sociétés de gestion.
  • Auditeurs internes d’établissements financiers.
  • Commissaires aux comptes et leurs collaborateurs.
  • Responsables ALM et trésorerie, notamment en charge du suivi des flux ou des liquidations.
  • Juristes spécialisés en financement structuré ou gestion de fonds dédiés.
  • Chefs de projet titrisation / finance structurée.
  • Collaborateurs des fonctions Finance, Risques, Data impliqués dans la structuration ou l’exécution.
  • Interlocuteurs en charge de la liquidation du fonds : clôture comptable et juridique, coordination avec le dépositaire et la société de gestion.
  • Utilisateurs ou producteurs de reporting (Loan Tape, Servicer Report, Investor Report) souhaitant comprendre les logiques de construction et de validation.

Supports et moyens pédagogiques

  • Documentation en power point.
  • Alternance d’illustrations et d’exercices pratiques.
  • QCU, Vrai/Faux, questions/réponses pour vérifier, réviser et confirmer les acquis.
  • Synthèses.