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Risque ESG : le comité de Bâle propose un traitement des risques climatiques dans le Pilier 1 GSE RISK: THE BASEL COMMITTEE PROPOSES TREATMENT OF CLIMATE RISKS IN PILLAR 1

1. La démarche du comité de Bâle quant à l’intégration du risque climatique dans le pilier 1

Le Comité de Bâle a examiné dans quelle mesure les risques climatiques peuvent être traités dans le cadre bâlois. Ceci passe par l’identification des lacunes potentielles du cadre actuel et l’analyse des mesures possibles pour y remédier. Ainsi, en 2021, le Comité de Bâle a publié des rapports analytiques qui concluent que les facteurs de risque climatique peuvent être pris en compte dans les catégories de risques financiers traditionnelles. Le comité de Bâle a également publié en 2022, un rapport sur les « Principes pour une gestion et une surveillance efficace des risques financiers liés au climat ».

Suivant ces rapports du comité de Bâle, les banques doivent :

  • Intégrer les risques financiers liés au climat dans leur interprétation et leur application du cadre bâlois existant.
  • Développer continuellement leurs capacités et l’expertise en matière de risques financiers liés au climat.

Dans son rapport de décembre 2022, le comité de Bâle apporte des réponses aux FAQ pour :

  • Clarifier comment les risques financiers liés au climat peuvent être pris en compte dans le pilier 1 existant.
  • Faciliter une interprétation cohérente des normes existantes compte tenu des caractéristiques uniques des risques financiers liés au climat tout en ne modifiant pas les normes existantes.
  • Permettre une certaine souplesse tout en encourageant les banques à développer leur mesure et leur atténuation des risques financiers liés au climat.
  • Promouvoir une mise en œuvre cohérente du cadre de Bâle à l’échelle mondiale.
  • Faciliter la mise en œuvre du cadre bâlois existant, en particulier en raison de la disponibilité de données suffisamment granulaires et de méthodologies de mesure cohérentes pour les risques financiers liés au climat s’améliore avec le temps.

2. Intégration du risque climatique dans le cadre prudentiel relatif au risque de crédit

2.1. Prise en compte du risque climatique dans la diligence raisonnable sur la solvabilité des contreparties

Les risques financiers liés au climat peuvent avoir une incidence sur l’exposition au risque de crédit des banques par l’intermédiaire de leurs contreparties. Ainsi les banques  doivent :

  • Tenir dûment compte des risques financiers liés au climat en tant que partie diligence raisonnable de la contrepartie.
  • Intégrer les risques financiers liés au climat soit dans leur notation interne du risque de crédit, soit lorsqu’elles exercent une diligence raisonnable sur les notations externes.

2.2. Prise en compte du risque climatique dans la diligence raisonnable sur les Expositions AUX COVERED bonds et leurs banques émettrices

Les risques financiers liés au climat peuvent avoir un impact sur l’exposition des banques par le biais de la solvabilité de l’obligation sécurisée et de la banque émettrice. Dans la mesure où la solvabilité de l’obligation garantie et de la banque émettrice est affectée par des risques financiers liés au climat, les banques doivent :

  • Tenir dûment compte des aspects financiers des risques liés au climat dans le cadre de la diligence raisonnable.
  • Intégrer les risques financiers liés au climat, soit dans leur notation interne du risque de crédit, soit lors de la diligence raisonnable sur les notations externes.

2.3. Prise en compte du risque climatique dans l’Approche standardisée d’évaluation du risque de crédit sur les contreparties bancaires (SCRA (finalisation de Bâle 3)

Les banques doivent :

  • Tenir compte de l’incidence des risques financiers importants liés au climat sur la capacité de la contrepartie bancaire à respecter ses engagements financiers en temps opportun pendant la durée de vie prévue des expositions à cette contrepartie bancaire.
  • Évaluer de manière prudente la capacité de contrepartie bancaire à rembourser ses engagements en prenant en compte des risques financiers importants liés au climat dans l’ensemble du cycle de vie du crédit
  • Inclure la diligence raisonnable à l’égard de la clientèle dans le cadre du processus d’intégration et la surveillance continue des profils de risque des clients

2.4. Prise en compte du risque climatique dans l’évaluation des Expositions sur entreprises de la catégorie « investment grade »

Lorsqu’elles déterminent si une entreprise donnée répond à la définition de catégorie investissement, les banques doivent :

  • Prendre en compte et évaluer comment les risques financiers importants liés au climat pourraient avoir une incidence sur la capacité de l’entreprise à respecter ses engagements financiers en temps opportun, même en cas de changements défavorables du cycle économique et de la conjoncture commerciale.
  • S’appuyer sur un processus systématique d’examen du crédit pour déterminer à un stade précoce si la qualité de crédit de l’entreprise a diminué au point qu’elle ne répond plus à la définition « investment grade ».
  • Continuer à évaluer l’impact des risques financiers liés au climat à mesure que la capacité d’évaluer les données sur les risques financiers liés au climat s’améliore.

2.5. Prise en compte du risque climatique dans la détermination des financements spécialisés de haute qualité (finalisation de Bâle 3)

Les changements dans la politique environnementale, le progrès technologique ou le sentiment des investisseurs peuvent exposer les projets à des risques de transition. Dans le même temps, les projets peuvent être exposés à des risques physiques en fonction de leur type et de leur emplacement.

Ainsi, lorsqu’elles évaluent la capacité d’une entité de financement de projets à respecter ses engagements financiers en temps opportun, les banques doivent :

  • Examiner dans quelle mesure les risques financiers liés au climat peuvent avoir une incidence négative sur la capacité d’une entité de financement de projets à respecter ses engagements financiers en temps opportun.
  • Évaluer en permanence l’impact des risques financiers liés au climat au fur et à mesure que la qualité des données climatiques s’améliore.

2.6. Prise en compte du risque climatique dans le traitement prudentiel de l’immobilier

Dans le cadre de l’évaluation permettant de déterminer si les pondérations de risque sont trop faibles, les autorités nationales de surveillance doivent tenir compte des risques financiers liés au climat, y compris les effets potentiels sur les dommages ou les pertes de valeur découlant des risques financiers liés au climat :

  • Les risques ­liés aux conditions météorologiques.
  • La mise en œuvre de normes de politique climatique.
  • Les changements dans les modèles d’investissement découlant des politiques de transition.
  • Les changements dans les modèles de consommation découlant des politiques de transition.

Les banques doivent déterminer si la valeur marchande actuelle intègre les variations potentielles de la valeur des propriétés découlant des risques financiers liés au climat :

  • Les dommages potentiels liés aux aléas météorologiques.
  • La mise en œuvre de normes de politique climatique.
  • Les changements dans les modes d’investissement découlant des politiques de transition les changements dans les modes de consommation découlant des politiques de transition.

2.7. Prise en compte du risque climatique dans l’approche IRB sur les prêts spécialisés (supervisory slotting criteria)

Lorsqu’elles procèdent à l’évaluation de la catégorie des composantes des sous-facteurs, les banques doivent :

  • Analyser comment les risques financiers liés au climat pourraient avoir une incidence négative sur l’affectation à une catégorie.
  • Inclure tout impact potentiel sur la solidité financière :
    • Les estimations de la demande future.
    • L’hypothèse économique.
    • Les conditions économiques stressées utilisées pour l’analyse des tensions.
    • L’environnement politique et juridique :
      • Risque de transition vers « stabilité de l’environnement juridique et réglementaire (risque de changement de loi) »).
      • Risque physique en « risque de force majeure (guerre, troubles civils, etc.)).
      • Caractéristique de l’actif dans le cas du financement d’objets.
    • Prendre en considération si les risques financiers liés au climat ont été atténués de manière adéquate.
    • Améliorer l’adaptation contre les risques climatiques physiques.
    • Souscrire une assurance contre les risques climatiques physiques.

2.8. Prise en compte du risque climatique dans les critères de notation

Lorsqu’elles attribuent des notations aux emprunteurs et aux facilités, les banques doivent :

  • Prendre en considération les informations importantes et pertinentes sur l’incidence des risques financiers liés au climat sur la situation financière et les facilités de crédit de l’emprunteur caractéristiques.
  • Prendre en compte des risques physiques et de transition auxquels l’emprunteur est exposé ainsi que les mesures prises par l’emprunteur pour atténuer ces risques.
  • Mettre en place un processus efficace pour obtenir et mettre à jour des informations pertinentes et significatives liées au climat sur la situation financière et les caractéristiques des facilités des emprunteurs, dans le cadre du processus d’intégration et du suivi continu du profil de risque des emprunteurs.
  • Se demander s’il serait approprié d’adopter une approche plus prudente dans le l’attribution des expositions aux catégories ou pools d’emprunteurs et de facilités dans l’application du modèle de notation.
  • S’appuyer dans une certaine mesure sur une application prudente d’experts jugement aux fins de l’attribution de notation.

2.9. Prise en compte du risque climatique dans les horizons d’attribution de notation

Les banques doivent :

  • Utiliser un horizon temporel supérieur à un an pour attribuer des notations.
  • Inclure les risques financiers liés au climat, à la fois physiques et les risques de transition, s’ils se matérialisent sous forme de risques de crédit.
  • Évaluer la granularité des données pertinentes pour les risques financiers liés au climat qui doivent être collectées (données de localisation des contreparties par exemple).

2.10. Prise en compte du risque climatique dans les tests de résistance utilisés pour l’ICAAP

Les risques financiers liés au climat sont susceptibles d’avoir une incidence sur les expositions de crédit des banques et sur l’évaluation par les banques du risque de crédit, de la dépréciation des actifs et des pertes de crédit attendues.

Les banques doivent tenir compte de manière itérative et progressive des risques financiers liés au climat qui influent sur l’éventail des conditions économiques futures possibles dans leurs processus de simulation de crise. Une banque qui utilise l’approche de modèle interne doit tenir compte des risques financiers liés au climat qui peuvent avoir une incidence importante sur les expositions de crédit de la banque au cours de la période d’évaluation.

2.11. Prise en compte du risque climatique dans les besoins globaux d’estimation (structure et intention)

Dans l’estimation des PD, LGD et EAD, les défis comprennent l’éventail des incertitudes d’impact, les limites de la disponibilité et la pertinence des données historiques décrivant la relation entre les facteurs de risque climatique et les risques financiers traditionnels et les questions relatives à l’horizon temporel. Lorsque le portefeuille de crédit d’une banque est matériellement exposé à des risques financiers liés au climat, elle doit :

  • S’efforcer principalement de tenir compte de ces risques directement dans ses estimations.
  • Procéder à des ajustements pour tenir compte des limites des techniques et des informations lors de l’estimation des paramètres de risque.
  • Évaluer les implications des nouvelles données et la pertinence des données non seulement pour les données actuelles, mais aussi pour les conditions prévisibles du marché et de l’économie.
  • Ajouter une marge de conservatisme en raison de lacunes dans les données, telles que la mauvaise qualité des données ou la rareté des données liées au climat, et d’autres sources d’incertitudes supplémentaires.

2.12. Prise en compte du risque climatique dans les exigences spécifiques à l’estimation des pd : expositions des entreprises, des États souverains et des banques

Lorsque les banques associent leurs notes internes à une échelle utilisée par une institution externe d’évaluation du crédit, elles doivent :

  • Déterminer si l’échelle utilisée par l’institution externe reflète les risques financiers importants liés au climat.
  • Examiner de manière critique les modèles et les méthodes utilisés par l’institution externe lorsque l’échelle utilisée par l’institution externe tient compte des risques financiers importants liés au climat.
  • Déterminer si des ajustements sont appropriés pour atténuer cette limitation lorsque l’échelle utilisée par l’institution externe n’intègre pas la prise en compte du climat.

L’évaluation du crédit évaluera les risques financiers liés au climat compte tenu des défis liés aux sources de données, à la granularité des données et aux séries chronologiques historiques qui s’appliquent souvent aux données financières liées au climat risques.

2.13. Exigences spécifiques aux estimations de LGD : normes pour toutes les classes d’actifs

Lorsqu’elles attribuent des notations aux facilités, les banques doivent :

  • Prendre en considération les informations importantes et pertinentes sur l’incidence des risques financiers liés au climat sur les caractéristiques des installations.
  • Mettre en place un processus efficace pour obtenir et mettre à jour des informations pertinentes et significatives liées au climat sur les caractéristiques de l’installation.
  • Se demander s’il serait approprié d’adopter une approche plus prudente dans l’attribution des expositions aux catégories de facilités ou aux pools dans l’application du modèle de notation lorsque la banque est d’avis qu’une exposition est matériellement exposée à des risques financiers liés au climat, mais ne dispose pas d’informations suffisantes pour estimer le risque climatique
  • S’appuyer dans une certaine mesure sur une application prudente de jugement d’experts pour l’attribution de ratings aux catégories d’expositions historiques et pas seulement sur la valeur marchande estimée de la garantie.

Dans l’estimation de la LGD-in-default, les challenges  comprennent l’éventail des incertitudes d’impact, les limites de la disponibilité et la pertinence des données historiques décrivant la relation entre les facteurs de risque climatique et les facteurs traditionnels les risques financiers et les questions relatives à l’horizon temporel.

Lorsque le portefeuille de crédit d’une banque est matériellement exposé à des risques financiers liés au climat, elle doit :

  • Tenir compte de ces risques directement dans ses estimations.
  • Procéder à des ajustements pour tenir compte des limites des techniques et des informations lors de l’estimation des paramètres de risque
  • Évaluer les implications des nouvelles données pertinentes non seulement pour les conditions actuelles mais aussi pour les conditions économiques et de marché prévisibles
  • Ajouter une marge de prudence en raison de lacunes dans les données, telles que la mauvaise qualité des données ou la rareté des données liées au climat, et d’autres sources d’incertitudes supplémentaires.

3. Intégration du risque climatique dans le cadre prudentiel relatif au risque de marché

Les banques doivent :

  • Tenir compte des facteurs de risque liés au climat dans leur programme de tests de résistance afin d’évaluer l’impact potentiel sur les positions de risque de marché, y compris l’impact d’un choc soudain sur la valeur des instruments financiers, les corrélations entre les facteurs de risque, ainsi que la tarification et la disponibilité des couvertures.
  • Intégrer les risques financiers significatifs liés au climat de manière itérative et progressive dans les programmes de tests de résistance et les processus internes d’évaluation du capital (ICAAP) en tant que méthodologies et données utilisées pour analyser Ces risques mûrissent avec le temps et les lacunes analytiques sont comblées

4. Intégration du risque climatique dans le cadre prudentiel relatif au risque opérationnel

Les risques climatiques peuvent impacter les différentes catégories des risques opérationnels :

  • Les pertes dues aux catastrophes naturelles correspondent à la catégorie de type d’événement « Dommages aux biens matériels ».
  • Les risques financiers liés au climat peuvent également entraîner des pertes de risques opérationnels dans d’autres catégories d’événements. Par exemple, si une banque est perçue comme présentant faussement les pratiques liées à la durabilité ou les caractéristiques liées à la durabilité de ses produits d’investissement, cela pourrait donner lieu à des litiges (catégorie de type d’événement « Clients, produits et pratiques commerciales »).
  • Une coupure d’électricité résultant de risques financiers liés au climat pourrait entraîner une interruption des services et des communications d’une banque (catégorie de type d’événement « Perturbation des activités et défaillances du système »).

Dans la mesure du possible, les pertes dont la cause fondamentale pourrait provenir de facteurs de risque liés au climat doivent être identifiables à partir de la base de données sur les pertes, par exemple, en utilisant un flag spécial.

5. Intégration du risque climatique dans le cadre prudentiel relatif au risque de liquidité

Les banques doivent :

  • Tenir compte des risques financiers importants liés au climat dans leurs tests de résistance internes de liquidité afin d’évaluer leur impact potentiel sur les sorties nettes de trésorerie ou la valeur des actifs de réserve de liquidité.
  • Utiliser ces évaluations pour éclairer le niveau de liquidité qu’elles doivent détenir au-delà du minimum LCR.
  • Intégrer les risques financiers importants liés au climat aux processus internes d’ILAAP de manière itérative et progressive à mesure que les méthodologies et les données utilisées pour analyser ces risques évoluent au fil du temps et que les lacunes analytiques sont comblées

Les autorités de surveillance doivent :

  • Tenir compte des risques financiers importants liés au climat parmi les autres considérations lorsqu’elles déterminent une réponse à l’utilisation par une banque de son stock HQLA.
  • Prendre en compte les risques financiers liés au climat qui peuvent avoir une incidence sur les évaluations actuelles et prospectives des conditions macroéconomiques et financières qui seraient pertinentes pour traiter un LCR déclaré en dessous de 100 %,

6. Références

Comité de Bâle sur le contrôle bancaire : Foire aux questions sur les risques financiers liés au climat.

1.  The Basel Committee’s approach to integrating climate risk into Pillar 1

The Basel Committee has examined the extent to which climate risks can be addressed within the Basel framework. This involves identifying potential gaps in the current framework and analysing possible measures to address them. Thus, in 2021, the Basel Committee published analytical reports that conclude that climate risk factors can be accommodated within traditional financial risk categories. The Basel Committee also published a report in 2022 on “Principles for effective management and supervision of climate-related financial risks”.

According to these Basel Committee reports, banks must :

  • Integrate climate-related financial risks into their interpretation and application of the existing Basel framework.
  • Continuously develop their capacity and expertise in climate-related financial risks.

In its December 2022 report, the Basel Committee provides answers to the FAQs in order to :

  • Clarify how climate-related financial risks can be taken into account in the existing Pillar 1.
  • Facilitate consistent interpretation of existing standards in light of the unique characteristics of climate-related financial risks while not changing existing standards.
  • Allow flexibility while encouraging banks to develop their measurement and mitigation of climate-related financial risks.
  • Promote consistent implementation of the Basel Framework globally.
  • Facilitate the implementation of the existing Basel framework, in particular due to the availability of sufficiently granular data and consistent measurement methodologies for climate-related financial risks as they are improving over time.

2.  Integration of climate risk into the prudential framework for credit risk

2.1. Consideration of climate risk in due diligence on the creditworthiness of counterparties

Climate-related financial risks can affect banks’ credit risk exposure through their counterparties. Thus banks should :

  • Give due consideration to climate-related financial risks as part of the counterparty’s due diligence.
  • Integrate climate-related financial risks either in their internal credit risk ratings or when performing due diligence on external ratings.

2.2. Consideration of climate risk in due diligence on exposures to COVERED bonds and their issuing banks

Climate-related financial risks can impact banks’ exposure through the creditworthiness of the covered bond and the issuing bank. To the extent that the creditworthiness of the covered bond and the issuing bank is affected by climate-related financial risks, banks should :

  • Give due consideration to the financial aspects of climate-related risks as part of due diligence.
  • Integrate climate-related financial risks, either in their internal credit risk rating or during due diligence on external ratings.

2.3. Inclusion of climate risk in the Standardised Approach to Assess Credit Risk on Banking Counterparties (SCRA (finalization of Basel 3)

Banks must :

  • Consider the impact of significant climate-related financial risks on the bank counterparty’s ability to meet its financial commitments in a timely manner over the expected life of the exposures to that bank counterparty.
  • Prudently assess the bank counterparty’s ability to repay its commitments by taking into account significant climate-related financial risks throughout the credit life cycle
  • Include customer due diligence as part of the on-boarding process and ongoing monitoring of customer risk profiles

2.4. Consideration of climate risk in the assessment of investment grade corporate exposures

When determining whether a particular company meets the definition of investment grade, banks should :

  • Consider and assess how significant climate-related financial risks could affect the company’s ability to meet its financial commitments in a timely manner, even in the face of adverse changes in the economic cycle and business environment.
  • Rely on a systematic credit review process to determine at an early stage whether the credit quality of the company has declined to the point where it no longer meets the definition of investment grade.
  • Continue to assess the impact of climate-related financial risks as the capacity to assess climate-related financial risk data improves.

2.5. Consideration of climate risk in the determination of high-quality specialised lending (finalisation of Basel 3)

Changes in environmental policy, technological progress or investor sentiment may expose projects to transition risks. At the same time, projects may be exposed to physical risks depending on their type and location.

Thus, when assessing the ability of a specialized lending entity to meet its financial commitments in a timely manner, banks should :

  • Examine the extent to which climate-related financial risks may adversely affect a project finance entity’s ability to meet its financial commitments in a timely manner.
  • Continuously assess the impact of climate-related financial risks as the quality of climate data improves.

2.6. Consideration of climate risk in the prudential treatment of real estate

In assessing whether risk weights are too low, national competent authorities should take into account climate-related financial risks, including the potential effects on damages or losses in value arising from climate-related financial risks:

  • Weather-related risks.
  • Implementation of climate policy standards.
  • Changes in investment patterns resulting from transition policies.
  • Changes in consumption patterns resulting from transition policies.

Banks should consider whether the current market value incorporates potential changes in property values arising from climate-related financial risks:

  • Potential damage due to weather hazards.
  • Implementation of climate policy standards.
  • Changes in investment patterns resulting from transition policies Changes in consumption patterns resulting from transition policies

2.7. Consideration of climate risk in the irb approach to specialised lending (supervisory slotting criteria)

When assessing the component category of sub-factors, banks should :

  • Analyse how climate-related financial risks could negatively impact on category allocation.
  • Include any potential impact on financial strength:
    • Estimates of future demand.
    • The economic hypothesis.
    • The stressed economic conditions used for the stress analysis.
    • The political and legal environment :
      • Risk of transition to “stability of the legal and regulatory environment (risk of change of law)”).
      • Physical risk as “force majeure risk (war, civil unrest, etc.)”.
      • The characteristic of the asset in the case of object financing.
    • Consider whether climate-related financial risks have been adequately mitigated.
    • Improving adaptation to physical climate risks.
    • Take out insurance against physical weather risks.

2.8. Consideration of climate risk in the rating criteria

When assigning ratings to borrowers and facilities, banks should :

  • Consider important and relevant information on the impact of climate-related financial risks on the characteristic borrower’s financial position and credit facilities.
  • Consider the physical and transitional risks to which the borrower is exposed and the measures taken by the borrower to mitigate these risks.
  • Establish an effective process for obtaining and updating relevant and meaningful climate-related information on the financial condition and characteristics of borrowers’ facilities, as part of the on-boarding process and ongoing monitoring of borrowers’ risk profiles.
  • Consider whether it would be appropriate to adopt a more conservative approach to the allocation of exposures to categories or pools of borrowers and facilities in the application of the rating model.
  • Rely to some extent on the conservative application of expert judgement for the purposes of rating.

2.9. Consideration of climate risk in the Rating Horizons

Banks must :

  • Use a time horizon longer than one year to assign ratings.
  • Include financial climate risks, both physical and transitional, if they materialise as credit risks.
  • Assess the granularity of data relevant to climate-related financial risks that should be collected (e.g. counterparty location data).

2.10. Consideration of climate risk in the resistance tests used for the ICAAP

Climate-related financial risks are likely to affect banks’ credit exposures and banks’ assessment of credit risk, asset impairment and expected credit losses.

Banks should consider climate-related financial risks that affect the range of possible future economic conditions in their stress testing processes in an iterative and progressive manner. A bank using the internal model approach should consider climate-related financial risks that may have a material impact on the bank’s credit exposures over the assessment period.

2.11. Consideration of CLIMATE RISK IN THE GLOBAL ASSESSMENT NEEDS (structure and intent)

In estimating PD, LGD and EAD, challenges include the range of impact uncertainties, limitations in the availability and relevance of historical data describing the relationship between climate risk factors and traditional financial risks, and time horizon issues. Where a bank’s credit portfolio is materially exposed to climate-related financial risks, it should:

  • Focus on factoring these risks directly into its estimates.
  • Make adjustments for technical and information limitations when estimating risk parameters.
  • Assess the implications of new data and the relevance of the data not only to current data, but also to foreseeable market and economic conditions.
  • Add a margin of conservatism due to data gaps, such as poor data quality or scarcity of climate-related data, and other sources of additional uncertainty.

2.12. ACKNOWLEDGING CLIMATE RISK IN the Specific Requirements for Estimating LGD: Corporate, Sovereign and Bank Exposures

Where banks link their internal ratings to a scale used by an external credit assessment institution, they must :

  • Determine whether the scale used by the external institution reflects significant climate-related financial risks.
  • Critically review the models and methods used by the external institution where the scale used by the external institution takes into account significant climate-related financial risks.
  • Determine whether adjustments are appropriate to mitigate this limitation when the scale used by the external institution does not incorporate climate consideration.

The credit assessment will evaluate climate-related financial risks given the challenges of data sources, data granularity and historical time series that often apply to climate-related financial data risks.

2.13.  Specific requirements for LGD estimates: standards for all asset classes

When assigning ratings to facilities, banks should :

  • Consider important and relevant information on the impact of climate-related financial risks on the characteristics of facilities.
  • Establish an effective process for obtaining and updating relevant and meaningful climate-related information on the characteristics of the facility.
  • Consider whether it would be appropriate to take a more conservative approach in assigning exposures to facility classes or pools in the application of the rating model where the bank believes that an exposure is materially exposed to climate-related financial risks, but does not have sufficient information to estimate the climate risk
  • Rely to some extent on a prudent application of expert judgement in assigning ratings to historical exposure categories and not just on the estimated market value of the collateral.

In estimating the LGD-in-default, challenges include the range of impact uncertainties, limitations in the availability and adequacy of historical data describing the relationship between climate risk factors and traditional factors, financial risks and time horizon issues.

Where a bank’s credit portfolio is materially exposed to climate-related financial risks, it should :

  • Factor these risks directly into your estimates.
  • Make adjustments for technical and information limitations when estimating risk parameters
  • Assess the implications of new data relevant not only to current conditions but also to foreseeable economic and market conditions
  • Add a margin of conservatism due to data gaps, such as poor data quality or scarcity of climate-related data, and other sources of additional uncertainty.

3.  Integration of climate risk into the prudential framework for market risk

Banks must :

  • Consider climate-related risk factors in their stress testing programme to assess the potential impact on market risk positions, including the impact of a sudden shock on the value of financial instruments, correlations between risk factors, and the pricing and availability of hedges.
  • Incorporate significant financial climate risks in an iterative and progressive manner into stress testing programmes and internal capital assessment processes (ICAAP) as methodologies and data used to analyse these risks mature over time and analytical gaps are filled

4.  Integration of climate risk into the prudential framework for operational risk

Climate risks can impact the different categories of operational risks:

  • Losses due to natural disasters correspond to the event type category “Damage to property”.
  • Climate-related financial risks can also lead to operational risk losses in other event categories. For example, if a bank is perceived to misrepresent the sustainability practices or sustainability features of its investment products, this could lead to litigation (event type category “Customers, products and business practices”).
  • A power outage resulting from weather-related financial risks could lead to a disruption of a bank’s services and communications (event type category “Business disruption and system failures”).

Wherever possible, losses whose root cause could be climate-related risk factors should be identifiable from the loss database, for example by using a special flag.

5.  Integration of climate risk into the prudential framework for liquidity risk

Banks must :

  • Consider significant financial climate risks in their internal liquidity stress tests to assess their potential impact on net cash outflows or the value of liquidity reserve assets.
  • Use these assessments to inform the level of liquidity they should hold above the LCR minimum.
  • Integrate significant climate-related financial risks into ILAAP’s internal processes in an iterative and progressive manner as the methodologies and data used to analyse these risks evolve over time and analytical gaps are filled

Supervisory authorities must :

  • Take into account significant financial climate risks among other considerations when determining a response to a bank’s use of its HQLA stock.
  • Take into account climate-related financial risks that may affect current and forward-looking assessments of macroeconomic and financial conditions that would be relevant to address a reported LCR below 100%.

6.  References

Basel Committee on Banking Supervision: Frequently asked questions on climate-related financial risks.

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